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Dans les pas de Paracelse

Souvent, lorsque je pars sur un chemin ou une petite route, je pense à l’histoire, lors de la Renaissance, de ce « savant chemineau», qu’était Paracelse. Dès que son nom est évoqué, l’alchimiste apparait dans un nuage de soufre, de mercure de et de pierre philosophale. Réputation sulfureuse… En fait, si le personnage est singulier, c’est parce qu’il mélange les genres multiples du savoir : botaniste, médecin, humaniste, occultiste, philosophe, enseignant…et surtout provocateur !

Le personnage est excessif, tonitruant, rebelle à l’ordre établi, parfois intempérant, et contestataire des Académies. Il ose s’adresser au patient dans sa langue, et non en latin comme l’exigent les autorités médicales, et cet esprit libre serait plutôt aujourd’hui un « médecin militant », du style de Patrick Pelloux, qu’un mandarin universitaire.

Si sa « théorie des signatures », par laquelle une plante soigne les organes auxquels, dans la nature, elle ressemble, garde un intérêt plus historique que médical, il n’empêche qu’elle procure de belles coïncidences : les dessins de la feuille de pulmonaire, qui évoquent la forme d’un poumon, et donc son utilisation pour soigner cet organe, les nodosités de la racine de ficaire, censées rappeler les veines tortueuses, et donc préconisées contre les varices… toute une construction intellectuelle visionnaire et poétique plutôt novatrice pour l’époque. Le plus étonnant est qu’elle a été parfois validée plus tard par l’expérimentation ! Parfois seulement…

Mais ce qui me rapproche du personnage, c’est cette pratique des voyages à pied à travers l’Europe, pour soigner, pour apprendre, pour faire connaître les bienfaits de la Nature. Se mettre dans les pas de Paracelse ! Quelle prétention !

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