MA CLEF DES CHAMPS
Il faut se saisir de cette clef, celle qui desserre tous les choix de la vie, y compris le plus suprême, comme l’écrivait Montaigne. Je suis à cette porte neuve, celle qui ouvre à nouveau le chemin entrepris de Chambéry à Ambérieu en Bugey, dans les brouillards d’un janvier sans neige.
Ce matin, j’ai rendez-vous avec cet itinéraire imaginé depuis des mois : celui que Michel de Montaigne parcourut au seizième siècle. Il voyageait à cheval, je le suis lentement à pied. Il rencontrait des gens de Savoir et de Science et ignorait la Nature. Moi je me nourris de son regard. Mais je prétends en toute humilité que ce qui nous réunit, c’est le goût du partage. Voici pourquoi j’entame cette chronique que j’espère quotidienne, qui me mènera, par les sentiers, vers la demeure du grand homme, près de Libourne, en passant par Lyon, Clermont-Ferrand, Limoges et Périgueux.
Si vous le voulez, j Je vous raconterai ici mon parcours, mes rencontres, mes forêts, mes jardins, mes pluies et mes soleils, et vous enverrai photos et peut-être dessins. J’aimerais échanger avec vous aussi, et vous inviter à ma fête. Mon sac est bouclé, bien évidemment trop lourd : de quoi vivre, écrire, dessiner, communiquer, et parfois bivouaquer. Le chemin sera long : environ un mois. Mais désormais j’ai la clef, ma clef des champs, celle de la Vie.
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