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LES EAUX DE MAI


J’arrive enfin à Clermont-Ferrand, après avoir remonté l’Allier par sa rive gauche. La pluie, permanente depuis 3 jours a grossi la rivière et les sentiers sont plus que détrempés. Peu à peu, la grande ville et sa noire cathédrale sous le plomb du ciel.

J’aimerais que le stoïcisme de Montaigne m’aide à tenir : « Ne pouvant régler les éléments, je me règle moi-même ».

Tu parles ! La fleur de chardon-Marie, altière, se moque des intempéries, celle du coquelicot fléchit et se résigne. J’hésite entre les deux, et tente de tenir l’équilibre. Gare ! Au pays de Pascal, sombres Pensées ! Conférence à la bibliothèque de Beaumont : le public est resté au chaud chez lui. Mais les quelques personnes qui ont osé affronter l’intempérie sont chaleureuses. Demain, finie la plaine. J’entre dans la chaines des Puys, des pluies encore. Alors je chantonne, à la barbe de Moustaki : « La promesse de vie, le mystère profond, ce sont les eaux de mai dans mon cœur tout au fond… »


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